Au Jardin

[Jardin confiné #3]

Etape 1 : Définir les possibles.... dehors

Le jardin de poche (voire jardin timbre poste)

Pour les chanceux qui ont de quoi mettre le nez dehors sans se retrouver dans le monde infecté, ceux qui ont un petit jardin, une cour, une allée, le voisin du rez-de-chaussée sympa qui a le bout de terrain de l’immeuble devant sa fenêtre, la copropriété qui va bien ou il y a un confetti de pelouse entre les garages et les communs poubelles… bref, pour tous cela vous avez de la chance !

Repérez d’abord les endroits les plus ensoleillés. Les maisons, les immeubles, les arbres font de l’ombre, c’est un problème. Les endroits plus exposés au sud, c’est-à-dire ceux qui sont au soleil du matin jusqu’au moins 15h. Pour ceux qui ont des jardins au nord, le soleil étant encore bien rasant en cette fin mars, allez le plus loin possible au fond du jardin, si le soleil apparaît vers 10h, ça peut aller. Evitez quand même de dégager la lumière en faisant sauter la maison du voisin, ça fait mauvais genre !

Soyez réalistes, vous n’allez pas nourrir tout le quartier avec votre production mais quelques graines bien choisies à croissance rapide, une gestion ordonnée de l’espace potager, un peu de travail, de surveillance tous les jours et beaucoup d’émerveillement vous permettront d’agrémenter vos assiettes avec, en plus, la satisfaction du « C’est moi qui l’ai fait ! »

La pleine terre

C’est l’idéal. La terre est constituée essentiellement d’éléments minéraux qui sont indispensables au végétaux pour se fabriquer – entre autres, du squelette, de l’enracinement, de la floraison, des défenses immunitaires et plein d’autres bienfaits dont les senteurs – et pour les plantes alimentaires, les saveurs. Prenez une vigne à vin (on dit vigne à cuve) cultivée en pot dans du terreau et imaginez le goût du vin en fin de parcours….. (non, n’imaginez pas, ça doit être horrible!).
C’est ce que l’on appelle le terroir.

La proportion de ces différents éléments permet à telle ou telle plante de croitre de façon optimale. Les éléments minéraux sont soit inertes (le quartz du sable par exemple) soit essentiels (Calcium, Magnésium, Fer, Potassium, Phosphore, Bore, Molybdène, Soufre….). Sans entrer dans un cours d’agronomie appliquée, le Molybdène par exemple, avec son nom à coucher dehors, permet à l’Azote et au Phosphore de devenir assimilable aux plantes. Il est notamment essentiel aux légumineuses pour leurs bactéries symbiotiques fixatrices d’Azote. Les plantes en carence vont avoir un feuillage décoloré et un aspect prostré.

La matière organique quant à elle (composts, terreaux, humus et autres machins pouvant se décomposer) va apporter des éléments azotés et carbonnés nécessaires à la croissance des plantes et à la photosynthèse. L’idéal, et la nature le fait très bien toute seule, c’est le mélange des deux.

Bref, la pleine terre, c’est l’idéal ! Bêchez si vous avez une bêche, fourchettez si vous n’avez qu’une fourchette, chacun fait avec ce qu’il dispose.

Vous allez pouvoir semer dès maintenant des radis, des laitues, des carottes… Nous allons, au fur et à mesure des jours, vous proposer des conseils et des liens sur la page Facebook de la MDE pour que, plante par plante vous puissiez démarrer un micro-potager de Robinson.

Les carrés de jardin

Le carré de jardin posé au sol permet surtout de pouvoir cultiver en surélevé sur des zones un peu difficiles (racines d’arbre par exemple). Si vous avez le temps et les matériaux sous la main, que vous êtes un tantinet bricoleur, voici un site à aller farfouiller – sachant qu’il en existe bien d’autres :

Pour les plus curieux, le site internet « Loic le jardineur » est assez collossal ! Entrer son nom dans votre moteur de recherche et laissez vous guider par ce qu’il propose.

Les pots sur la terrasse ou le balcon

Vous pouvez à peu près tout cultiver en pot. Il est préférable, pour les plantes potagères, de faire un mélange terre / terreau, de faire des mélanges de plantes (par exemple, laitues et radis) et de priviliéger les plantes et variétés de courte taille (comme les carottes ronde de Paris).

Le plus important étant de mettre le tout le plus au soleil possible. Attention aux arrosages qui devront être beaucoup plus fréquents qu’en pleine terre.

Et puis, comme vous êtes un naufragé sur votre île (maison), utilisez tout ce que vous avez… à savoir: les emballages alimentaires, les boites de conserves, les vieux seaux, les boites à œufs… pour en faire des pots ou des terrines de semis. La survie que diable, la survie !

Les futures fiches de jardin que nous publierons sur facebook vous apporterons de l’aide sur les méthodes et les vartiétés. En attendant, voici deux petits liens pour patienter :

Les jardinières sur les chassis de fenêtres

Les jardinières ont un problème majeur, elles sont généralement sur un chassis de fenêtre ! Quand on est au rez-de-chaussée, pas de souci réel mais au huitième étage, c’est plus risqué, surtout pour ceux qui affrontent les interdictions de circuler sur le trottoir d’en bas ! Débrouillez vous pour les fixer d’une manière ou d’une autre pour éviter qu’elles déciment les habitants du quartier.

Plus sérieusement, les jardinières en plastiques sont à proscrire sur les appuis de fenêtre à cause du vent. Préférez celles en terre cuite, n’y mettez que des plantes de courte taille et arrosez les régulièrement pour en augmenter le poids. Il faut qu’elles soient suffisamment lourdes pour que si elles tombent, elles fassent un cratère dans le trottoir en bas (je blague, mais c’est aussi du vécu!). Au vu des six ou sept tempêtes que l’on a subi ces dernières semaines, il faut vraiment les attacher !

Les plantes aromatiques sont assez faciles à cultiver en jardinières ainsi que les fraises qui auront tendance à largement déborder des bacs.

Voilà, c’est tout pour l’instant

Robinson cru-dités La suite au prochain épidémisode !